Francophonie vivante : Appel à contribution
Francophonie vivante
2019 n°1
Revue de l’Association Charles Plisnier
Appel à contribution
L’archive : le futur du passé
(dossier sous la direction de Myriam Watthee-Delmotte)
Jamais autant qu’à notre époque ne s’est développée une passion de l’archive. Sans doute peut-on y voir un effet de compensation en regard de la fragilisation des mémoires, moins exercées à l’érudition que jadis dans l’enseignement, mais aussi systématiquement assistées, sinon supplantées, par la technologie. À moins que ce ne soit le rythme accéléré du monde globalisé et surmédiatisé qui ne rende sensible au caractère éphémère du vivant. Ou encore la place grandissante du reproductible, du virtuel, du « fake », qui sacralise par contraste l’original. L’archive, quoi qu’il en soit, fait rêver, car elle engage la perspective d’un futur pour le passé.
Ce dossier de la revue Francophonie vivante traitera de l’archive en s’articulant autour de trois thèmes qui peuvent être traités sur le mode de l’étude ou de la création :
L’archive : définition, typologie, évolution
Il est des archives publiques et privées. Qui prend l’initiative des archives ? Comment détermine-t-on ce qui est digne d’archivage ?
Qu’est-ce qui différencie le centre d’archives du musée, de la bibliothèque, de la maison d’écrivain ?
Pourquoi y a-t-il lieu de distinguer les archives numériques des archives numérisées, les archives documentaires et de création, les archives et le patrimoine (ex. autobiographique) ?
Les archives peuvent concerner différents types d’objets. En quoi les supports matériels (papier manuscrit, tapuscrit, imprimé, ou numérisé, documents audio, vidéo, photographiques, cinématographiques, objets d’art, objets et mobilier…) impliquent-elles des traitements différenciés ?
En quoi les nouvelles technologies ont-elles changé le rapport à l’archive ?
Le potentiel des archives
L’archiviste ordonne, classe, configure les mémoires : éclairer son rôle, ses pouvoirs, ses limites.
L’archive pose la question de l’intégralité (où commence et où finit l’archive ? La pantoufle de George Sand est-elle ou non un objet d’archive ? La frontière d’une œuvre est-elle remise en cause par l’archive ?), de la fiabilité (comment traiter l’information fragmentaire ?), de l’accessibilité (tout doit-il être montré ? pourquoi des « enfers » dans les archives ? quels modes de restrictions d’accès pour quels cas ? Quelle règle pour la correspondance ?)
Les archives comme révélateurs, à l’origine de surprises, de modifications des représentations.
Faut-il éditer les inédits d’un écrivain ?
Pourquoi la discipline de la génétique littéraire ?
Comment et pourquoi créer au départ de l’archive ?
Quelques archives remarquables
Archivage et identité (Archives de l’État, archives juridiques, le CRILQ, le Centre de recherches des Lettres romandes…)
Registre UNESCO de la mémoire du monde (ex. archives littéraires de Goethe en 2001)
INA, RTBF, phono-et vidéothèque, entretiens enregistrés, moments historiques télévisuels, etc.
Les grandes archives littéraires françaises (BNF, IMEC, Doucet, Petit) par opposition aux archives d’écrivains dispersées (ex. Yourcenar, Jouve)
L’archivage des arts vivants (ex. théâtre)
Les écrivains qui publient eux-mêmes leurs archives (ex. Toussaint)
Le Mondanueum : l’utopie de tout archiver ?
Gallica, les archives en ligne : qu’est-ce que ça change ?
Des suggestions peuvent être faites en dehors de ces lignes directrices.
Les textes ne peuvent excéder 15 000 signes (espaces comprises) et doivent parvenir en format .doc ou .docx. à Myriam Watthee-Delmotte (watthee@gmail.com) pour le 15 novembre 2018, dernier délai.
Les visuels libres de droit (preuve écrite à l’appui) sont envoyés séparément, en bonne définition (300 dpi) et sont accompagnés de leurs légendes et des mentions nécessaires pour le copyright.
Les citations d’ouvrages doivent être mises entre guillemets et faire l’objet d’un appel de note qui renvoie à des références précises, placées en fin d’article, selon le modèle : auteur (prénom et nom) ; ouvrage, revue, quotidien ; lieu d’édition ; éditeur ; année ; pagination (ou toutes précisions relatives au site internet d’où provient l’extrait : adresse URL, date de mise à jour et date de consultation). Les citations longues (plus de cinq lignes) seront mises en retrait.
Pour tout renseignement : watthee@gmail.com, 0475 802 104.