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Les finalistes du Prix Joseph Hanse 2020




L’Association Charles Plisnier rend hommage à Joseph Hanse, qui fut son président, en remettant tous les trois ans, un prix qui porte son nom.


Joseph Hanse (1902-1992) était un éminent grammairien et un spécialiste de la littérature. On lui doit, notamment, le Dictionnaire des difficultés grammaticales et lexicologiques et le Nouveau dictionnaire des difficultés du français moderne. Dans le cadre de l’Association Charles Plisnier, il lança une quinzaine dédiée à la langue française et publia, avec Albert Doppagne, un dictionnaire des Belgicismes, qui reçut le prix de l’Académie française.


L’édition 2020 du Prix de Langue et Littérature Joseph Hanse est consacrée à un sujet qui lui aurait plu : les nouvelles approches de la langue en relation avec l’évolution de la société ou avec des problématiques sociétales. L’appel à candidatures ne s’adressait pas qu’à des essais, mais embrassait toutes les initiatives menées autour de la langue, qu’il s’agisse de livres, de films, de spectacles, de projets éditoriaux, d’expositions. Il mettait l’accent sur la dimension pédagogique de ces projets.


Le jury, composé de spécialistes des questions linguistiques, a retenu six finalistes au terme de ses premières délibérations.


Il s’agit, tout d’abord, de l’essai Le français est à nous ! Petit manuel d’émancipation linguistique de Maria Candea et Laélia Véron (La découverte, 2019). Ce livre analyse les rapports entre langue, société et politique. Il interroge la notion de norme linguistique, analyse l’évolution de la langue et bouscule les idées reçues sur les menaces qui pèseraient sur le français en étudiant les argots, le langage SMS, les anglicismes…


Le livre de Jean-Marc Defays, Dico-tomies. Digressions linguistiques et autres explorations (Murmure des soirs, 2020) a été remarqué par la manière dont l’auteur interroge, dans de courts textes, les concepts de la linguistique et des sciences de la communication. Il s’en sert pour analyser les réalités quotidiennes avec un regard incisif et, parfois, amusé.


Le Petit Bon usage (De Boeck, 2018) de Cédric Fairon et Anne-Catherine Simon propose une version actualisée du livre de référence de Maurice Grevisse, dont André Goosse a repris les rênes de 1980 à sa mort, l’année dernière. On y retrouve ce qui a fait le succès du Bon usage : la richesse, l’amour de la langue et la précision, mais dans une forme plus accessible avec des exemples puisés dans les auteurs contemporains et aussi dans la chanson ou la bande dessinée.


Arnaud Hoedt et Jérôme Piron ont su faire rire et réfléchir le public autour de la question de l’orthographe grâce à leur spectacle « La convivialité ». Il s’est prolongé dans un livre, La faute de l’orthographe (Textuel, 2017), qui interroge le rapport de la société à la langue, la sacralisation de l’orthographe, l’obsession pour la dictée… Cette démarche iconoclaste, nourrie par une mise en perspective de l’histoire de la langue et de l’orthographe, a débouché sur une proposition de réforme de l’accord du participe passé.


La langue est une arène et la place qui y est laissée aux femmes révèle celle qui leur est assignée dans la société. C’est ce que montre Laurence Rosier dans son essai De l’insulte… aux femmes (180° éditions, 2018). Alors que la parole des femmes se libère difficilement et que le débat sur l’écriture inclusive fait rage, l’autrice interroge le rapport entre la langue, le pouvoir et la violence faite aux femmes.


Enfin, la collection La Traversée est le fruit d’une collaboration entre Weyrich et l’association Lire et écrire dans le but de permettre aux adultes d’apprendre non seulement la lecture, mais surtout le plaisir de lire. Lire et écrire lutte pour le droit de tous à l’alphabétisation depuis 1983. Or, les adultes qui apprennent à lire sont souvent contraints de le faire dans des livres pour enfants. C’est pour répondre à ce besoin qu’a été créée la collection « La Traversée » publiée par Weyrich. Elle propose des romans adaptés aux adultes écrits par des écrivains reconnus.


Le tour final des délibérations du prix Joseph Hanse 2020 commencera à la fin du mois. La thématique du prix sera développée dans le prochain numéro de Francophonie vivante dont le dossier sera consacré à la diversité du français.




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